Un nouveau Docteur en théologie de l’Institut Saint-Serge

Le 21 octobre 2020 M. Grigol KUBLASHVILI a soutenu sa thèse de doctorat, intitulée  Léonce de Byzance : identité et enseignement. Le jury, sous la présidence de l’archiprêtre Nicolas CERNOKRAK, doyen de l’Institut Saint-Serge et professeur de Nouveau Testament, était composé des membres suivants : M. Joost VAN ROSSUM, directeur de thèse, professeur émérite d’histoire de l’Église byzantine et d’exégèse patristique des Écritures, Mme Julija VIDOVIC, professeur de bioéthique et d’histoire des Conciles Œcuméniques, Mme Vassa KONTOUMA, professeur et directeur d’études, section des sciences religieuses, à l’EPHE et le Protopresbytre Giorgi ZVIADADZE, recteur de l’Académie théologique à Tblisi et professeur de Nouveau Testament. Le doctorant, diplômé de l’Académie théologique à Tblisi, s’était déjà spécialisé dans son pays natal comme chercheur d’anciens manuscrits grecs et géorgiens.

La thèse portait sur deux sujets principaux : la relation entre deux auteurs byzantins qui parfois ont été identifiés, mais parfois aussi distingués l’un de l’autre, dans la littérature ancienne et dans la recherche moderne : Léonce de Byzance et Léonce de Jérusalem. Et, deuxièmement, le problème de l’influence de la théologie d’Origène sur Léonce de Byzance, qui lui avait été attribuée à son époque à cause de ses contacts avec le parti des moines « origénistes ».

Le doctorant est arrivé à la conclusion, basée sur une analyse minutieuse des textes et des arguments historiques, qu’il s’agit de deux personnes différentes qui ont vécu au VIe siècle.

En ce qui concerne l’origénisme de Léonce de Byzance, le doctorant a prouvé, encore après une analyse détaillée des textes, qu’il n’y a aucune preuve d’une adhérence aux doctrines d’Origène dans ses écrits. Il s’agit d’un intellectuel qui voulait laisser d’espace pour la spéculation libre, par exemple sur la possibilité de la préexistence des âmes. Mais il n’a pas explicitement adhéré à cette doctrine. Le doctorant a démontré que Léonce de Byzance a explicitement rejeté la préexistence de l’humanité du Christ et que  Léonce de Byzance et Léonce de Jérusalem partageaient la même christologie, à savoir, celle de Cyrille d’Alexandrie, l’unique « sujet » en Christ étant le Logos divin.

Les membres du jury ont unanimement reconnu la haute qualité scientifique de ce travail et ils ont donné la mention « très honorable avec les félicitations du jury ».