
fondation et rayonnement de l'institut
En 1924, la communauté russe achète une ancienne église luthérienne allemande située sur une colline proche des Buttes-Chaumont
Dès le début, le métropolite Euloge s’assura la collaboration d’une équipe de professeurs, théologiens et penseurs religieux de renom.
Dès le lancement des cours le 30 avril 1925, le métropolite Euloge s’assura la collaboration d’une équipe de professeurs, théologiens et penseurs religieux de renom. Parmi eux, l’archiprêtre Serge Boulgakov (+1944), auteur de nombreux ouvrages théologiques, les historiens Antoine Kartachev (+1961) et Georges Fedotov (+1948), les philosophes Boris Vycheslavtsev (+1950) et l’archiprêtre Basile Zenkovsky (+1962), l’archiprêtre Georges Florovsky (+1979), pionnier de la néopatristique orthodoxe et du mouvement œcuménique, l’archimandrite Cyprien Kern (+1960), patrologue et liturgiste, l’archiprêtre Nicolas Afanassieff, professeur de droit canonique, l’exégète néo-testamentaire Mgr Cassien Bézobrazov (+1965) et Léon Zander (+1964), autre pionnier du mouvement œcuménique. Tous ces noms restent un témoignage vivant de la science théologique et de la pensée religieuse ; leurs travaux ont largement contribué à faire connaître l’Orthodoxie au monde occidental. Peu avant la 2e guerre mondiale, l’Institut Saint-Serge reçut le droit de conférer les grades de maître et de docteur en théologie. Dès ses débuts, l’Institut prit une grande part au mouvement œcuménique naissant qui aboutit à la fondation du Conseil Œcuménique des Églises, avec lequel il reste en collaboration constante dans les domaines variés de ses activités. Depuis 1953, l’Institut organise annuellement une « Semaine d’Etudes Liturgiques » à laquelle participent de nombreux spécialistes de la science liturgique appartenant aux diverses confessions chrétiennes. Après le Concile de Vatican II, auquel l’Institut envoya des observateurs, les professeurs de Saint-Serge ont été invités à participer à l’enseignement de l’Institut Supérieur d’Etudes Œcuméniques de Paris (Institut Catholique de Paris). Destiné initialement à former des prêtres orthodoxes pour les communautés russes de la diaspora, Saint-Serge est devenu une pépinière religieuse et spirituelle d’où sont sorties des centaines de prêtres, d’évêques et de théologiens, servant dans la plupart des pays où l’Orthodoxie est implantée.