Publication des Actes du colloque des trois facultés
« Nos contemporains n’ont plus le sens du péché ! », entend-on parfois. Pourtant l’allusion fréquente aux sept péchés capitaux dans les films ou la publicité ou les marques permet d’en douter. Si le péché dérange nos contemporains, est-ce seulement parce que beaucoup en ont encore une vision culpabilisante ? De plus, les prédicateurs parlent plus volontiers du pardon que du péché. Il faut mettre l’accent sur la force et la miséricorde de Dieu vainqueur du mal et du péché en Jésus-Christ, et sur la Bonne Nouvelle pour toute l’humanité. Pourtant, si l’on n’a pas conscience de l’étendue de la blessure, comment mesurer la puissance de la guérison divine ? Dans le contexte du Jubilé de la Réforme, le Colloque des Facultés organisé au printemps 2017 par l’Institut supérieur d’études oecuméniques (ISÉO) a voulu approfondir cette gêne à l’égard du péché, pour aider de nombreux acteurs de la vie oecuménique, éclairés par des théologiens de diverses confessions, à chercher ensemble une vision véritablement chrétienne du péché. Vingt ans après la signature de la Déclaration commune sur la doctrine de la justification par l’Église catholique et la Fédération luthérienne mondiale, bien des incompréhensions autour du « Simuliustus et peccator » de Luther ont été surmontées. Mais des différences de style et d’accentuation théologiques continuent de marquer notre manière d’aborder le lien entre grâce et péché lorsque nous devons faire face ensemble aux défis du monde contemporain.
Ont contribué à cet ouvrage : Laurence Bernot, Henri Blocher, Francine Charoy, Frédéric Chavel, Brigitte Cholvy, François Clavairoly, Jean- François Colosimo, Marc-Antoine Costa de Beauregard, Brice Deymié, Luc Forestier, Jean-Luc Gadreau, Jean-Emmanuel Garreau, Rodolphe Gozegba, Vincent Jordy, Philippe Kabongo-Mbaya, Nicolas Kazarian, Agnès Kim Mi-jeung, Michel Kubler, Grigol Kublashvili, Luis Martinez- Saavedra, Luc Olekhnovitch, Anne Marie Reijnen, Patrice Rolin, Michel Stavrou.