Journées de rencontre entre l’Institut Saint-Serge et l’Institut protestant de théologie à Paris (3-4 mai 2017)

Une rencontre des étudiants et professeurs de l’Institut Saint-Serge et de l’Institut protestant de théologie à Paris a eu lieu les 3-4 mai 2017 sur le thème Lire les Écritures aujourd’hui, perspectives orthodoxes et protestantes (voir l’album photos). M. Goran Sekulovski, qui enseigne la Patrologie à Saint-Serge, a fait un exposé sur « Origène entre la patristique et l’Écriture », tandis que M. Joost van Rossum, professeur de l’Exégèse patristique des Écritures, a fait une réflexion sur le sujet suivant : « Entre exégèse moderne et  tradition, comment lire la Bible aujourd’hui ? »

Le sujet de l’exposé de M. Frédéric Chavel, professeur de  théologie systématique à l’Institut protestant, était « Le Corpus Reformatorum comme norme auxiliaire du Sola Scriptura », et son collègue M. Marc Boss, professeur de philosophie et éthique au même Institut, a réfléchi sur le problème suivant : « L’Écriture contre la tradition » ?

Le thème central de ces deux journées de rencontre et de réflexion théologique entre nos deux Instituts théologiques (dans l’année du 500e anniversaire de la Réforme !) était celui de la relation entre l’étude de la Bible et la théologie.

Les intervenants orthodoxes ont souligné que le critère de l’exégèse de la Bible est l’Église, c’est-à-dire « l’expérience » de l’Église (l’Église comme corps vivant du Christ, et non pas comme institution ou  « magistère » au-dessus de l’Église). Les Pères de l’Église sont des témoins de la Tradition vivante de l’Église. Une tâche importante pour les théologiens orthodoxes aujourd’hui est de développer la réflexion sur la relation entre l’exégèse patristique et l’étude scientifique (historico-critique) de la Bible.

Les intervenants protestants, pour leur part, ont souligné que la notion de Sola Scriptura ne doit pas être prise en terme absolu : déjà les grands théologiens de la Réforme n’ont pas séparé la lecture de la Bible des autres sources normatives pour la théologie protestante (le Corpus Reformatorum). En outre dans la théologie protestante on est conscient de la nécessité de réfléchir sur le problème de la relation entre l’étude scientifique de la Bible et le rôle de la Bible dans la vie chrétienne, en particulier la prédication.

Un repas festif dans la joie pascale à la fin des ces deux journées à notre Institut a affirmé l’atmosphère d’amitié et fraternité qui a marqué cet événement.